Clinique chiropratique Saint-Hyacinthe

Les épaules de Wayne Gretzky

Saviez-vous que Wayne Gretzky, ancien joueur célèbre de hockey, souffre d'arthrose aux épaules depuis la trentaine?

 À l’époque de sa retraite, cette situation a provoqué une certaine controverse. La controverse tient du fait qu’il fut approché par une compagnie pharmaceutique (fabriquant un analgésique) pour qu’il soit le porte-parole (rémunéré) d’une campagne de sensibilisation sur les problèmes arthritiques. Certains médias francophones ont mentionné qu’il souffrirait d’arthrite et d’autres, d’arthrose. Le but de cette chronique n’est pas de faire le diagnostic de la condition de Gretzky, mais de faire la lumière sur la différence entre l’arthrite et l’arthrose. Il existe une différence entre ces deux situations qui mérite d’être clarifiée.

L’arthrite

Il existe différentes formes d’arthrite que l’on dit « inflammatoires », la plus fréquente étant la polyarthrite rhumatoïde. Dans ces formes d’arthrite, l’inflammation attaque la membrane synoviale, puis le cartilage articulaire et ensuite l’os, ce qui se traduit par une douleur, une enflure, parfois une rougeur et finalement une déformation des articulations atteintes. Bref, lors des crises aiguës, c’est comme s’il y avait « du feu » dans les articulations. Les poignets, les mains, les pieds et la colonne vertébrale sont le sites les plus fréquemment atteints.

L’arthrose

L’arthrose correspond à une dégénérescence chronique des articulations, c’est-à-dire un phénomène d’usure. Il n’y pas d’inflammation en cause, sauf par épisodes isolés, plus rares et généralement d’intensité plus faible que lors d’une crise d’arthrite. Sont donc surtout affectées les personnes âgées de plus de 50 ans. La surutilisation et les distorsions biomécaniques peuvent également contribuer au développement d’arthrose. Les articulations les plus touchées sont celles qui supportent le poids corporel, soit la colonne vertébrale, les hanches et les genoux. Les doigts sont également souvent affectés. Les épaules sont relativement épargnées, à moins de surutilisation. Cliniquement, les articulations perdent leur mobilité, se raidissent et font entendre des crépitements. Bref, c’est comme si de la « rouille  » venait encrasser les articulations.

Les épaules de Wayne Gretzky

Concernant Wayne Gretzky, nous n’avons pas eu la chance de l’avoir dans notre bureau ni d’analyser ses radiographies, mais selon la description rapportée dans les médias, il est possible d’en déduire qu’il ne souffre pas d’arthrite mais plutôt d’arthrose secondaire à une surutilisation marquée des ses épaules. Ceci dit, la prudence nous apparaît de mise avec un diagnostic « d’arthrose aux épaules ». Mon expérience clinique nous démontre que les douleurs aux épaules sont souvent attribuables à des tensions musculaires (syndromes myofasciaux ou points gâchettes musculaires) de la région de l’omoplate et à des blocages vertébraux (subluxations vertébrales). Ainsi, bien souvent, la douleur est causée par ces tensions et blocages et non par le phénomène d’arthrose en tant que tel. Évidemment, chaque cas nécessite une investigation qui lui est propre avant de poser un diagnostic définitif.

Est-il surprenant que Wayne Gretzky souffrait déjà d’arthrose à 38 ans? Pas du tout, si l’on tient compte du niveau d’intensité physique auquel il a soumis son corps depuis sa jeune enfance. L’arthrose peut affecter les épaules surutilisées. Pensons aux métiers suivants : peintre, électricien, mécanicien… et joueur de hockey. Mais, les douleurs de Gretzky ne sont peut-être pas attribuables à 100% à l’arthrose. Un examen attentif de sa ceinture scapulaire et de sa colonne vertébrale permettrait peut-être de faire des trouvailles intéressantes (ex : points gâchettes et subluxations vertébrales).

Les médicaments

Wayne Gretzky a toujours suscité admiration et respect, tant pour ses prouesses sur la glace que pour ses actions publiques. Il serait toutefois regrettable que cette légende soit utilisée pour promouvoir insidieusement un médicament analgésique pour contrer l’arthrose. Surtout que des études récentes démontrent que le meilleur traitement pour l’arthrose ne se situe pas au niveau des analgésiques ni des anti-inflammatoires mais par la restauration d’une bonne mobilité et souplesse articulaire. En effet, les recherches démontrent que les anti-inflammatoires et les analgésiques ne font que masquer temporairement la douleur. Utilisés à long terme, ils peuvent avoir des effets secondaires très néfastes sur le système digestifs, le foie et les reins. Pis encore, ils accentuent la dégénérescence des articulations. Bref, les analgésiques ne devraient être utilisés que ponctuellement, lors de crises aiguës.

L’alternative thérapeutique

Les traitements qui visent à redonner mobilité et souplesse aux articulations et aux muscles sont les plus bénéfiques à long terme, pour contrer les effets précoces de l’arthrose. C’est ce que permettent les traitements manipulatoires du chiropraticien. Des exercices de souplesse sont également très bénéfiques pour maintenir une bonne mobilité des articulations. Par ailleurs, certaines études tendent à démontrer que la glucosamine serait très efficace pour régénérer le cartilage articulaire. Bref, hormis la prévention, le meilleur traitement pour contrer l’arthrose serait une combinaison de manipulations articulaires, d’exercices de souplesse et la prise de glucosamine.

La prévention

On entend souvent dire que le phénomène d’arthrose est irréversible et qu’il ne peut être traité. Vrai et faux! Il est vrai que l’usure subie ne peut être corrigée. Toutefois, il est possible de traiter efficacement les symptômes qui l’accompagne. En redonnant mobilité et souplesse aux articulations, bien des souffrances s’atténuent. Mais avant d’atteindre un niveau d’usure élevé, pourquoi ne pas prévenir pour éviter d’avoir à guérir?

Voici donc nos conseils à tous les Wayne Gretzky de ce monde :

  1. un bon examen physique incluant l’épaule, la ceinture scapulaire, le cou et la colonne vertébrale;
  2. faites corriger toute diminution de mobilité articulaire sans nécessairement attendre les symptômes;
  3. faites de l’exercice physique régulièrement pour entretenir force et souplesse articulaire.

Dr. Groleau, Chiropraticien

Lundi : 9h à 15h
Mardi : 15h à 20h
Mercredi : –
Jeudi : 9h à 19h
Vendredi : –

Dre. Viens, Chiropraticienne

Lundi : 15h à 20h
Mardi : 9h à midi
Mercredi : midi à 18h
Jeudi : 15h à 20h
Vendredi : 10h à 14h

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